Projet d'école de Zuozugu : Promouvoir les droits de l'enfant à l'éducation dans les zones rurales du Ghana grâce au renforcement de la famille

Jeudi, juillet 14, 2022

Le désir d'Akida d'apprendre à lire et à écrire a augmenté à mesure qu'elle avançait en âge, mais la situation économique à la maison a empêché ses parents de l'inscrire.

 

Lorsque les filles de son âge étaient occupées à l'école, Akida*, 11 ans, effectuait des tâches ménagères, colportait de petits objets dans la communauté ou travaillait avec son père dans la ferme familiale de maïs. Ses trois jeunes frères et sœurs de 9, 8 et 6 ans sont également restés à la maison.

 

"J'étais triste la plupart du temps", dit Akida. « Je me demandais ce qu'il adviendrait de mon rêve de devenir médecin et de construire le premier hôpital de ma communauté », dit-elle.

 

C'est l'histoire de nombreux enfants de Zuozugo – une communauté rurale de Tamale, dans le nord du Ghana – où vivent Akida et sa famille. Les soignants à Zuozugu sont principalement des paysans et luttent pour nourrir et éduquer leurs enfants.

 

Ils savent que l'éducation est le moyen de sortir de la pauvreté, mais leurs revenus répondent à peine aux besoins du ménage, de sorte que le désir de survivre l'emporte sur les rêves futurs.  

 

Le manque d'eau potable est un autre obstacle à la scolarisation à Zuozugu. Certains enfants sèchent les cours jusqu'à trois fois par semaine et parcourent de nombreux kilomètres sur des chemins poussiéreux pour aller chercher de l'eau à usage domestique au barrage communautaire.

Image(s)
Scolarité des jeunes ruraux au Ghana

SOS Villages d'Enfants a lancé le projet « Zuozugu 100 Children to School » en 2011 pour aider à scolariser les enfants défavorisés. Le projet a jusqu'à présent assuré l'éducation de 498 enfants (210 garçons, 288 filles).

 

Image(s)
Salle de classe du Ghana

 

Lorsque l'équipe de SOS Villages d'Enfants a approché pour la première fois le père d'Akida, Abdulai, au sujet de la scolarisation de ses quatre enfants, il était sceptique. Un incendie avait anéanti la culture de maïs de deux acres dont sa famille dépendait pour se nourrir, et la tragédie lui avait laissé peu d'espoir pour l'avenir.

 

"C'est pendant la période de récolte que ma ferme de maïs a pris feu - tout a brûlé", se souvient vivement Abdulai. « Cette perte nous a mis dans une très mauvaise situation financière. Je ne pouvais même pas nourrir ma famille.

 

Abdulai est allé consulter l'équipe de SOS Villages d'Enfants pour l'encourager à investir dans l'avenir de ses enfants et promouvoir leur droit à l'éducation. Il a accepté après avoir assuré que la famille recevrait le soutien du projet "Zuozugu 100 Children to School".

 

Akida et ses trois frères et sœurs ont reçu des crayons, une gomme, des manuels, des cahiers, des uniformes, des cartables et des chaussures, et ont rejoint l'école communautaire. Akida est allée à l'école pour la première fois en 2019 à l'âge de huit ans, soit quatre ans de retard sur ses pairs.

 

« J'adore porter un uniforme et aller à l'école », dit Akida. "Je ne suis pas inquiet d'être le plus âgé de ma classe."

 

À Zuozugu, plus de garçons que de filles fréquentent l'école en raison d'une croyance culturelle selon laquelle il vaut mieux éduquer les garçons. SOS Villages d'Enfants s'efforce de surmonter les obstacles qui empêchent les filles et les garçons d'aller à l'école sur un pied d'égalité.

 

Image(s)
Sourire de la classe du Ghana

 

L'éducation des filles va au-delà du placement des filles dans une salle de classe. Il s'agit aussi de les faire se sentir en sécurité à l'école. Les filles qui abandonnent sont obligées de se marier tôt.

 

"Je m'assure qu'Akida ne soit pas submergée par les tâches ménagères afin qu'elle ait du temps pour ses études personnelles", déclare Abdulai, visiblement fier. « Je veux voir mes enfants exceller au prochain niveau d'éducation. Je veux les voir obtenir leur diplôme pour devenir des gens formidables dans la communauté.

 

En tant que père, je suis heureux de dire qu'en ce moment, ma famille se porte bien. Ma femme et moi sommes en mesure de subvenir aux besoins de nos enfants et leur éducation est désormais sécurisée.

 

*Nom modifié pour des raisons de confidentialité.

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, parrainez un village SOS ou faire un don unique. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.