Assurer l'accès au développement de la petite enfance à Maizelands, Zimbabwe
En mettant l'accent sur le développement de la petite enfance (ECD), le jardin d'enfants SOS Maizelands au Zimbabwe investit dans le bien-être et l'avenir des jeunes enfants. L'école compte 140 enfants (71 filles et 69 garçons), cinq éducateurs et cinq personnels de soutien.
En plus des activités éducatives, la narration et le dessin sont inclus dans le programme. Les enfants apprécient également les temps de jeu à l'intérieur et à l'extérieur, ce qui est essentiel au développement émotionnel et physique des enfants. Ils participent également à des sports et à des jeux comprenant des courses adaptées à leur âge et un sprint de 50 mètres.
La plupart des enfants qui fréquentent l'école viennent de familles qui n'ont pas les moyens de leur fournir trois repas par jour. Le programme d'alimentation de l'école offre à tous les élèves deux repas nutritifs chaque jour, ce qui fait une différence positive dans la santé des enfants.
Pour augmenter leurs revenus, l'école vend les poulets et les lapins qu'ils élèvent. Un jardin garantit également que le programme d'alimentation dispose d'un approvisionnement en légumes frais, le surplus étant vendu au marché. Les parents fournissent du fumier pour le jardin, du bois de chauffage pour la cuisine des repas des enfants et des ressources disponibles localement pour tout développement d'infrastructure à l'école. Récemment, l'école a rénové le système d'égouts pour assurer une gestion efficace des déchets et un assainissement adéquat.
Les réunions parents-enseignants organisées chaque trimestre ont été bien accueillies dans la communauté, aidant les parents à connaître les performances et les progrès de leurs enfants. Ces rencontres individuelles ont amélioré l'engagement des parents envers l'éducation de leurs enfants. Environ 92 pour cent des éducateurs ayant des enfants à l'école d'apprentissage préscolaire ont assisté à la consultation parents-enseignants du deuxième trimestre.
Pour améliorer le bien-être des enfants, l'école gère une clinique mobile en partenariat avec le ministère de la Santé et de l'Enfance. Ce partenariat a considérablement augmenté la prestation de services de santé à la communauté, et les services ont été étendus aux parents. Lors des journées de clinique mobile, les parents, les enfants et les éducateurs en DPE ont l'occasion d'interagir et de partager des informations sur le bien-être des enfants et la bonne parentalité.
Tadiwa va à l'école pour la première fois
Tadiwa* n'avait aucun espoir d'aller un jour à l'école ; sa mère travaille comme ouvrière occasionnelle dans des fermes voisines et elle n'a pas pu réunir les 20 dollars nécessaires pour payer un trimestre de maternelle. Pendant que ses camarades étaient en classe, Tadiwa est restée à la maison pour faire la vaisselle et faire d'autres tâches qu'un enfant de six ans pouvait accomplir.
La pauvreté a ravagé la communauté autour de SOS Maizelands pendant des générations, et les familles sont quotidiennement confrontées à la faim. Cette situation persistante a amené les parents à ne pas donner la priorité à l'éducation de leurs enfants car la survie de base est plus urgente. Trop d'enfants atteignent l'âge de 10 ans sans jamais avoir été à l'école.
Compte tenu de l'importance du développement de la petite enfance, une équipe de SOS Maizelands a travaillé pour identifier les enfants de la communauté non inscrits à l'apprentissage précoce en raison de contraintes financières.
Tadiwa était l'un des douze enfants identifiés cette année-là.
"Je veux aller avec toi à l'école où sont mes amis», a-t-elle déclaré à l'équipe SOS le jour où ils l'ont rencontrée. "Je ne veux plus rester à la maison et jouer seul," dit-elle.
Tadiwa est entrée dans la classe ECD A, rejoignant 34 autres enfants dans un voyage passionnant d'apprentissage et de nouvelles opportunités. "J'aime jouer dehors avec mes amis, nous chantons et dansons ensemble après la pause, dit Tadiwa, manifestement heureux d'être à l'école.
La mère de Tadiwa lui a acheté un uniforme et l'école lui a fourni un nouveau sac pour que la jeune élève puisse transporter ses livres et autres fournitures. Le programme a encouragé la mère de Tadiwa à donner la priorité à l'éducation de sa fille et à travailler pour soutenir sa réussite à long terme.
Étant donné que Tadiwa a commencé l'école des mois après ses pairs, elle reçoit une aide supplémentaire de son professeur pour s'assurer qu'elle obtient tout ce dont elle a besoin pour réussir et se développer comme les autres enfants. Jusqu'à présent, Tadiwa a montré une amélioration significative, elle sait colorier ses dessins et construire des structures à l'aide de jouets pour jouer à l'intérieur. Tadiwa a tellement de potentiel qui peut être développé maintenant qu'elle est à la maternelle.
*Nom changé pour protéger la vie privée de l'enfant.