La guerre oubliée au Soudan un an après

le jeudi 25 avril 2024
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© Ali Abdallah Al

 

Montée de la faim et plus grande crise de déplacement d'enfants au monde : le 15 avril marque le premier anniversaire du déclenchement de la guerre au Soudan, mais le conflit a depuis longtemps disparu de la scène publique. Pendant ce temps, la situation des enfants, des jeunes et des familles est désespérée. 

 

Près de 4 millions d'enfants sont déplacés à l'intérieur du pays. « La plupart des familles ont tout perdu : leur maison, leurs revenus, leur espoir », déclare Abdelrahman Moubarak, directeur national de SOS Villages d'Enfants Soudan. « Leurs communautés ont été détruites ; les systèmes de santé et d’éducation se sont effondrés. Ils manquent de nourriture, d’eau, de médicaments, de vêtements et d’abris. » 

 

Au Soudan, des centaines de milliers d'enfants souffrent de malnutrition sévère. 18 millions de personnes à travers le pays souffrent d’insécurité alimentaire aiguë et 5 millions sont désormais confrontées à la famine..

 

« Les gens vivent dans des camps de réfugiés et dans des écoles », poursuit M. Moubarak. Ce dernier est fermé depuis le début de la guerre, ce qui a entraîné 19 millions d'enfants manquant leur éducation. « C'est un cauchemar pour les familles. Lorsque les enfants sont privés d’apprentissage, des familles entières sont privées de l’espoir d’un avenir meilleur.

 

Les réfugiés survivent grâce au soutien des organisations humanitaires internationales. Cependant, selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, de nombreuses ONG actives au Soudan sont sous-financées et seule une fraction de l’aide nécessaire est fournie.  

 

M. Moubarak espère que, malgré les guerres en cours à Gaza et en Ukraine, l'opinion publique internationale tournera à nouveau son attention vers le Soudan : 

 

« Les parties belligérantes commettent des atrocités contre la population civile, notamment contre les femmes et les enfants. La situation humanitaire est catastrophique. Cette guerre ne peut prendre fin que si la communauté internationale s’en rend compte à nouveau et fait pression sur les parties au conflit.»

 

Les structures d'accueil de SOS Villages d'Enfants sont également directement touchées par la guerre. Peu après l'apparition de l'épidémie, les villages d'enfants SOS de Khartoum ont été repris de force par des troupes armées et les enfants ont été évacués. Début 2024, ils devaient être déménagé à nouveau car la situation dans les zones auparavant considérées comme sûres s'est également détériorée. « Avec le recul, je dois dire que la décision de déménager était la bonne. Les enfants vont bien. Ils sont psychologiquement stables », affirme M. Moubarak. 

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, parrainez un village SOS ou faire un don unique. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.