La maison des jumeaux

Mardi, Mars 6, 2018
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Fille écrivant sur tableau noir au Niger

La famille SOS habitant la septième maison en bas du chemin du village à Niamey, Niger, n'est pas vraiment comme les autres ménages. Huit enfants y vivent, mais on pourrait facilement se tromper en pensant qu'il n'y en a que cinq puisqu'il y a trois paires de jumeaux identiques ! C'est la maison des jumeaux. Quand les enfants vont à l'école à pied, c'est comme si déjà vu et déjà vu à nouveau.

A l'école, au lycée SOS Hermann Gmeiner de Niamey, certains élèves s'attardent autour de l'eau du robinet de la cour, soit en buvant une dernière gorgée avant le cours, soit en lavant leurs sandales en prenant soin de ne pas se mouiller dans les flaques qui grossissent. Sur le terrain de foot, les professeurs admonestent les retardataires qui n'ont pas entendu la cloche ou qui ont fait semblant de ne pas l'entendre.

Les filles font leurs devoirsDans l'une des salles de classe, Ela* est assise à son bureau, une casquette sur la tête pour la protéger du froid saisonnier. "Bon travail", a écrit son professeur sur son bulletin au premier semestre. "Elle s'implique, elle travaille, elle écrit bien et est irréprochable en matière de discipline", confie la fière enseignante.

Dans la classe suivante, se trouve sa sœur Emma*. En portant des vêtements et des lunettes différents, on est capable de faire la différence entre Emma et Ela. Après l'école, les jumelles rentrent chez elles et commencent immédiatement leurs devoirs, assises ou allongées sur la terrasse. Les filles sont toutes les deux ambitieuses et ont toutes deux l'intention de devenir ministres du gouvernement.

Les plus jeunes sont aussi à la maison, réunis dans le couloir. Parmi eux se trouvent Lassana* et Adama* – aussi semblables que deux gouttes d'eau. Leurs autres jeunes frères peuvent les identifier sans problème, mais pas leur mère, Mme Iro. Outre Ela et Emma, ​​Lassana et Adama, il y a aussi les frères jumeaux Karim* et Selim* (19 ans).

Ces deux jeunes hommes ont rejoint leur famille SOS en 1998 alors qu'ils n'étaient que des bébés garçons. Avant sa mort il y a quelques années, leur père venait leur rendre visite chaque semaine. Selim fréquente l'école de commerce de la capitale.

"Lui et son frère sont arrivés ici alors qu'ils n'avaient que trois jours", raconte leur mère SOS. "Ils ont été baptisés ici et je les ai nommés. Ils étaient des triplés quand ils sont venus vivre avec moi, mais le troisième bébé est mort à 45 ans.th journée. Leurs meilleurs amis sont - bien sûr - des jumeaux qui vivent dans la maison voisine. "On est tout le temps ensemble", confirme Selim.

Tous ces visages similaires dans une même maison conduisent à des situations amusantes. "Parfois, Selim et Karim changent de nom pour me tromper, ou me piéger", s'amuse Mme Iro, faisant d'abord semblant d'être outrée. "Par exemple, je peux appeler Selim pour qu'il vienne m'aider, puis il dira à Karim que j'ai appelé lui. C'est aléatoire, mais si c'est ma chance d'accueillir de nouveaux enfants, j'aurai des jumeaux", ajoute-t-elle.

Famille SOS au NigerEla et Emma ont fini leurs devoirs. Désormais, ils vont balayer devant la maison avant d'aller jouer dehors jusqu'à l'heure du dîner, à l'heure où la nuit tombe et où des lampadaires solaires éclairent les allées. Parfois, leur mère biologique vient leur rendre visite. Elle n'a pas pu s'occuper des filles et vit aujourd'hui dans une hutte en herbe à la périphérie de Niamey. Elle est heureuse que ses filles aient un foyer et un avenir sûrs avec Mme Iro.

Ce soir, la famille mange du riz et de la viande servis dans deux grands plats où les mains plongent. Dix minutes plus tard, il ne reste plus rien. Tout le monde se lave les mains à l'eau et au savon. Il est temps de lire ou d'aller se coucher dans cette Maison de Jumeaux.
 

Les Canadiens qui souhaitent aider sont encouragés à parrainer un enfantparrainer un village ou faire un don unique. Votre soutien aidera à changer la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.

*Les noms ont été changés pour protéger la vie privée des enfants.

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, à parrainer un village ou à faire un don ponctuel. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.