Des frères et sœurs trouvent un nouveau foyer à SOS Villages d'Enfants après avoir vécu dans la rue en Inde

Wednesday, Février 1, 2023

Lorsqu'une mère est décédée dans un accident de train près d'une gare de Lalkuan, en Inde, il a fallu un certain temps à la police pour l'identifier et retrouver les trois jeunes enfants qu'elle avait laissés derrière elle.

 

La famille vivait dans une maison de fortune tout près de la gare. Ils ont survécu grâce aux maigres revenus de leur mère et en fouillant dans les ordures à la recherche de morceaux recyclables de plastique, de métal et de verre à vendre.

 

Des voisins ont reconstitué l'histoire de la famille : la femme avait été abandonnée par son compagnon alcoolique et était venue d'une autre ville pour rester à la gare avec ses enfants. Le fils aîné, Vipin*, avait 7 ans, l'enfant du milieu, une fille appelée Pinky* avait 4 ans, et le plus jeune garçon était Raj*. 

 

Comme il n'y avait pas de parents pour s'occuper des enfants, l'autorité de protection de l'enfance les a placés sous la garde d'un village d'enfants SOS en avril 2021. Les trois enfants étaient en état de choc. "Ils étaient exceptionnellement calmes et ne parlaient pas d'eux-mêmes", explique leur soignant SOS Villages d'Enfants. «Ils resteraient également ensemble tout le temps. Ils ne se sentaient pas en sécurité à l'intérieur d'une maison car ils avaient l'habitude de vivre dans la rue. 

 

Environ 1.5 million d'enfants vivent dans les rues en Inde, selon le président national indien de la protection de l'enfance, Priyank Kanoongo. Certaines raisons pour lesquelles les enfants se retrouvent dans la rue comprennent l'extrême pauvreté, l'abandon, les familles dysfonctionnelles et la violence au foyer. D'autres facteurs sont le manque d'abris, l'exode rural et les déplacements dus aux situations d'urgence.

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Environ 1.5 million d'enfants vivent dans les rues en Inde, selon le président national indien de la protection de l'enfance, Priyank Kanoongo. Certaines raisons pour lesquelles les enfants se retrouvent dans la rue comprennent l'extrême pauvreté, l'abandon, les familles dysfonctionnelles et la violence au foyer. D'autres facteurs sont le manque d'abris, l'exode rural et les déplacements dus aux situations d'urgence. 

 

L'exclusion sociale d'être sans-abri signifie généralement un avenir difficile pour les enfants. Beaucoup sont exploités et abusés sexuellement, se droguent et ne vont jamais au-delà du travail de base pour se nourrir.

 

La réhabilitation des enfants qui ont vécu dans la rue nécessite une prise en charge spécialisée. Ils ont vécu le pire de la part des adultes et ont du mal à accepter qui que ce soit comme figure parentale, explique Samiha Fazilat, éducatrice au village d'enfants SOS. « Les enfants n'avaient jamais bénéficié de beaucoup de soins ou de la supervision d'un adulte et devaient tout apprendre, de la façon d'utiliser les toilettes à la façon de manger en commun. Lentement, grâce aux soins et à l'attention, ces enfants se sont adaptés à leur nouvelle vie à la maison », explique Mme Fazilat. 

 

Anjali Kumari, une conseillère SOS Village, a travaillé sans relâche avec les enfants pour développer en eux un sentiment de confiance et de sécurité. "Au fur et à mesure que la confiance s'est développée, l'aînée a partagé des détails de sa vie avec la conseillère de son village en lui racontant la vie difficile qu'elle a eue avec sa mère dans la rue", dit-elle.


Jusqu'à leur arrivée au village d'enfants SOS, les frères et sœurs n'étaient jamais allés à l'école un seul jour de leur vie. Pour les préparer, le personnel de SOS Village a dû prendre du temps. Un plan de développement a été mis en place et des cours de rattrapage leur ont été dispensés. Les enfants devaient accepter que tout leur temps ne devait pas être passé à jouer ou à être dans la rue. Il fallait aussi leur apprendre à parler poliment avec les collègues du village, les soignants et les autres enfants qui vivaient avec eux.

 

Au bout d'un moment, Vipin, qui apprenait vite, a été envoyé en première année tandis que les deux plus jeunes ont été envoyés à la maternelle, même s'ils étaient plus âgés que la plupart des autres enfants de leur classe.

 

"J'adore aller à l'école et j'adore jouer au football", déclare Vipin. "Quand je sortais pour ramasser les ordures, j'avais quelques amis qui jouaient à quelque chose de similaire au football avec des bouteilles en plastique. Maintenant, j'ai un terrain de football et parfois j'apporte même un ballon de football à la maison pour jouer avec Raj et Pinky.

 

"Mes meilleurs jours sont quand toute la famille est à la maison pendant les vacances, puis si quelqu'un sonne, Raj se met à danser. C'est tellement drôle que toute la maison se met à rire, puis, quel que soit le visiteur, se met à rire, puis nous sonnons encore quelques fois pour que Raj puisse continuer à danser et que nous puissions rire un peu plus », dit-il.

 

Les noms ont été changés pour protéger la vie privée des enfants*

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, parrainez un village SOS ou faire un don unique. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.