Sortir des décombres

Mardi, Août 3, 2021
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Famille Rawans

Le 4 août 2020, une explosion massive a frappé le port de la capitale libanaise Beyrouth, tuant plus de 200 personnes et en blessant plus de 2,600 XNUMX autres. De plus, l'explosion a causé d'énormes dégâts aux bâtiments et aux quartiers voisins, laissant des milliers de personnes sans abri.

Aujourd'hui, le Liban souffre d'une crise financière qui, selon la Banque mondiale, pourrait se classer parmi les trois pires au monde depuis le milieu des années 1800 en termes d'effet sur le niveau de vie. La monnaie a perdu plus de 90 % de sa valeur depuis octobre 2019. L'inflation est à son plus haut niveau, entraînant une augmentation des prix à l'importation dans tous les secteurs, y compris l'alimentation et les médicaments. Il y a aussi une grave pénurie de médicaments, de carburant et d'électricité.  

Pour soutenir les familles à Beyrouth, SOS Villages d'Enfants au Liban a lancé un programme d'urgence qui offre un soutien psychologique, une aide alimentaire et non alimentaire, ainsi qu'une aide financière pour aider les familles dans leurs dépenses quotidiennes, les médicaments et l'éducation des enfants.

L'espoir d'une famille pour un avenir meilleur

Rawan* est mère de trois filles âgées de 9 à 16 ans à Beyrouth, au Liban. Son mari, Imad, travaillait à la sécurité dans une usine, mais la vie de la famille a radicalement changé après l'explosion du port de Beyrouth. 

La famille de Rawan

La famille habite à quelques kilomètres seulement du port. Le 4 août, au moment de l'explosion, Rawan et ses filles étaient à la maison en train de se préparer avec enthousiasme pour la fête de pré-mariage de leur parent. Leur père n'était pas à la maison à ce moment-là. Vers 6h00, ils ont entendu le bruit d'un avion suite à la première explosion. Alors que la mère et ses filles essayaient de s'échapper de la maison, la deuxième énorme explosion s'est produite. Une fenêtre de la maison a été soufflée et des éclats de verre ont touché leur fille aînée. Rawan s'est retournée pour trouver sa fille allongée sur le sol, inconsciente, couverte de sang, entourée de poussière et de gravats.

La famille a essayé d'amener leur fille dans plusieurs hôpitaux de Beyrouth, mais ils n'avaient pas de place en raison de la destruction massive des hôpitaux locaux et du fait que tout hôpital fonctionnel était submergé de personnes blessées lors de l'explosion. Finalement, elle a été admise dans un hôpital à l'extérieur de Beyrouth où elle a fait soigner et recoudre sa blessure à l'œil. Jusqu'en avril de cette année, les médecins ont dû effectuer plusieurs opérations sur son visage, ses yeux et son nez, en enlevant le verre sous les points de suture et en traitant ses conduits lacrymaux. Elle va mieux maintenant et devrait subir une autre opération en septembre 2021.

En plus des blessures subies par sa famille, Imad a perdu son emploi depuis que l'usine où il travaillait a été détruite dans l'explosion.

Les répercussions émotionnelles ont également été énormes. Pendant longtemps après l'explosion, leur deuxième fille n'a pas pu dormir. Elle avait l'habitude de dire à sa famille : "Tu vas dormir et je veillerai sur toi.« Leur plus jeune fille avait l'habitude de s'accrocher aux vêtements de sa mère, refusant de la quitter même lorsqu'elle s'endormait. Leur fille aînée hurle chaque fois qu'elle entend le bruit d'un avion ; elle s'est même évanouie une fois en en entendant un.

difficulté à dormir après trama

Depuis mars 2021, la famille fait partie du programme d'intervention d'urgence géré par SOS Villages d'Enfants Liban. Ils ont reçu une aide pour les aider à couvrir leur loyer et leurs besoins de base, leurs frais médicaux et un soutien psychologique.

"Grâce à l'aide du Programme d'intervention d'urgence, j'ai pu couvrir le loyer et d'autres dépenses [médicales]. De plus, les séances de psy ont permis de remonter le moral et l'esprit de toutes mes filles surtout l'aînée,», explique Rawan.

Elle aime jouer au football et attend d'être inscrite dans une équipe. "Je voudrais devenir entraîneur de footballeur professionnel," elle dit.

"Mes espoirs pour mes filles, c'est que la situation se règle pacifiquement au Liban, qu'on puisse bien leur enseigner et qu'elles puissent rattraper une année scolaire perdue,», explique Rawan. "J'espère que mes enfants pourront réaliser leurs rêves dans ce pays," Elle ajoute. 

La vie n'est rien sans espoir, un dicton auquel cette famille croit fermement ces jours-ci. SOS Villages d'Enfants travaille avec Imad pour démarrer une nouvelle entreprise pour l'aider à subvenir aux besoins de la famille afin qu'ils puissent devenir autonomes.

*Les noms ont été changés pour protéger la vie privée de la famille

Soutien au Liban

 

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, à parrainer un village ou à faire un don ponctuel. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.