Centrafrique : SOS Villages d'Enfants pillé

Après que la coalition rebelle connue sous le nom de Séléka a pris le pouvoir en République centrafricaine (RCA), de nouveaux combats ont éclaté dans la capitale Bangui. La population civile devient la victime d'attaques et de pillages. Le village d'enfants SOS de Bangui est victime des troubles en cours.

L'alliance rebelle Seleka a pris le contrôle de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, le 24 mars de cette année. Cela faisait suite à de violents affrontements entre milices et civils qui ont entraîné la mort d'au moins 17 personnes, selon les médias.

Enfants traumatisés

Des combattants de la Séléka sont entrés dans le village d'enfants SOS de Bangui, le dimanche 14 mars, apparemment à la recherche d'armes. Ils ont fouillé les maisons familiales et menacé de tuer le directeur du village avant de s'enfuir avec quatre véhicules appartenant au village d'enfants SOS, ainsi que du matériel informatique et l'argent qu'ils ont trouvé sur place.

Si aucun des enfants ni leurs mères SOS n'ont été blessés dans l'incident, le traumatisme qu'il a causé est important : « Depuis, les enfants et les mères se cachent sous leurs lits », a déclaré Jésus Jonas Zokayando, directeur du village d'enfants SOS.

Le PDG de SOS Villages d'Enfants dénonce le pillage

Dans une déclaration publiée aujourd'hui, le PDG de SOS Villages d'Enfants International, Richard Pichler, condamne fermement l'incident, le qualifiant de violation du droit international et soulignant que chaque enfant a droit à la protection. "Notre équipe dévouée en République centrafricaine fait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les enfants. Depuis 21 ans, en partenariat avec les autorités de Bangui, beaucoup a été fait pour améliorer la vie des enfants et des familles. Chez SOS Les Villages d'Enfants demandent maintenant à la nouvelle autorité de s'appuyer sur ce succès et de veiller à ce que tous les enfants bénéficient de la sécurité à laquelle ils ont droit en vertu de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant », a déclaré Pichler.   

SOS Villages d'Enfants République Centrafricaine a eu des discussions avec les chefs de l'alliance rebelle Séléka, l'Ambassade de France et d'autres pour assurer la sécurité du village. Actuellement, des troupes de la Force multinationale centrafricaine (FOMAC) gardent les lieux. Un détachement des troupes françaises est également arrivé au village d'enfants SOS de Bangui. Envoyés par l'Ambassade de France en RCA pour protéger les enfants et leurs mères SOS, ils patrouillent régulièrement dans la zone et ont donné des numéros d'urgence au directeur du village et aux soldats de la FOMAC afin qu'ils puissent contacter les troupes en cas de besoin.

Il existe deux villages d'enfants SOS en République centrafricaine, Bangui et Bouar. Les deux sites comprennent chacun une école, un jardin d'enfants, un centre médical et un centre social qui propose des programmes de renforcement de la famille.