COVID-19 : la vie de Tia sous confinement au Mozambique

Jeudi, juillet 30, 2020
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Tia va chercher de l'eau avec son jeune frère.

Les familles qui avaient déjà de faibles revenus ou qui avaient du mal à joindre les deux bouts ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie de COVID-19. L'accès limité aux emplois et aux ressources, ainsi que le manque de possibilités d'éducation, ne sont que quelques-uns des problèmes auxquels de nombreuses familles doivent faire face pendant cette période difficile.

Tia*, une participante du programme de renforcement de la famille SOS Mozambique, raconte comment sa famille survit.

« Ma mère est rentrée tôt du marché en bordure de route où elle vendait des légumes. Ce n'est pas ordinaire pour moi. Pendant de nombreuses années, elle rentrait tous les jours après la tombée de la nuit, mais le coronavirus a tout changé. Ma famille va bien, même si le virus a accru les difficultés dans nos vies.

"Je m'appelle Tia*. Je vis à Chimoio, au Mozambique, avec ma mère, trois sœurs et deux frères. J'ai 13 ans et le troisième né.

« J'aimerais que ma mère reste à la maison pour qu'elle soit à l'abri de la maladie, mais nous dépendons de ses revenus pour survivre. Ces jours-ci, elle vend trois fois par semaine. J'ai entendu aux informations sur notre radio que les gens devaient rester à un mètre et demi l'un de l'autre pour être en sécurité. Pour garder cette distance, les femmes au marché ne peuvent pas vendre en même temps comme avant. Ils échangent à tour de rôle des jours sur deux; maintenant ma mère a du mal à nous nourrir tous les six parce que ses revenus ont diminué.

« Elle rationne la nourriture dans la maison pour que nous ayons quelque chose à manger quand elle ne travaille pas. Nous n'avons plus les moyens d'acheter du riz, du poisson et du sucre. Au petit déjeuner, on mange les restes de la veille mais il n'y a plus de restes donc pas de petit déjeuner. A cause de la faim, ma mère ne peut pas allaiter mon petit frère et sans assez de nourriture à la maison, il n'y a pas de bonheur. Maman prévoit de planter des patates douces ici dans notre cour, ce qui nous fournira le goût et le petit-déjeuner dont nous avons tant besoin.

« Pendant la journée, lorsque ma mère est absente, je surveille mes deux petites sœurs et mon frère de deux ans, nettoyer la maison, balayer l'enclos et puiser de l'eau au puits. J'avais l'habitude de porter le bébé sur mon dos quand j'allais chercher de l'eau, et mes jeunes sœurs venaient m'aider. Mais j'ai arrêté de les amener avec moi parce qu'ils pourraient attraper la maladie. Le coronavirus complique tout. J'ai même arrêté d'aller chez mes amis pour jouer avec eux. Nous avons sauté à la corde, joué au mata mata (un carré tracé dans la terre avec des pierres utilisées comme pièces de jeu) et regardé des films nigérians.

« Le gouvernement a déclaré que les écoles pouvaient rouvrir lentement. C'est bien vu que je suis resté trop longtemps à la maison. J'ai perdu beaucoup de temps et sauté de nombreux cours hors classe, car je n'ai pas accès à l'apprentissage en ligne ni à la télévision. Ma mère avait prévu d'économiser de l'argent pour mettre l'électricité dans notre maison de deux pièces et elle a embauché un homme pour faire le câblage. J'étais content d'un meilleur éclairage, en particulier pour les devoirs. Sans argent maintenant, il n'y a aucun espoir d'avoir de l'électricité et les fils sont suspendus aux murs. Nous utilisons la torche du téléphone de ma sœur pour éclairer la nuit.

"Ma plus grande inquiétude est de perdre des membres de ma famille à cause de l'infection. Ma mère traite avec beaucoup de monde au marché, ce qui l'expose au virus. J'ai peur que si ma mère attrape le virus et meure, nous serions orphelins.

*Nom changé pour protéger la vie privée de l'enfant.

La famille de Tia reçoit un soutien scolaire du programme SOS Family Strengthening. SOS Villages d'Enfants Mozambique protège des centaines d'enfants et de familles vulnérables contre la contamination par le COVID-19, en leur fournissant les informations dont ils ont besoin pour assurer leur sécurité.

Réponse de SOS Villages d'Enfants au COVID-19 au Mozambique

  • Les six sites du programme ont également mis en place leurs équipes respectives qui élaborent un plan de préparation et de réponse au COVID-19.
  • Le bureau national et les sites du programme ont commencé des séances de sensibilisation dans toutes les maisons familiales SOS et les foyers de jeunes. Des stations ou du matériel de lavage des mains, ainsi que des informations sur le lavage des mains, sont disponibles dans tous les lieux de travail et maisons familiales SOS.
  • Pour limiter le nombre de personnes entrant dans les lieux du programme, les visites ont été reportées et seul le personnel essentiel est autorisé à être présent. Tous les voyages ont été annulés pour les 30 prochains jours.
  • Un groupe de communication par e-mail a été mis en place pour partager régulièrement les informations et les actions préventives menées.

 

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