Il faut un village

Mercredi 10 mai 2017
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Melanie Davis - Engagement communautaire, SOS Villages d'Enfants

Quand je suis devenue maman, tout a changé.

J'ai développé des yeux à l'arrière de ma tête et j'ai développé une super ouïe qui pouvait pénétrer mon sommeil. J'ai trouvé mon rythme et j'ai pris confiance en moi, à la fois en tant que femme et en tant que mère.

Quand mon fils est né, je me souviens du moment où il m'a regardé directement et a soutenu mon regard alors que je le serrais dans mes bras. Au moment où nos regards se sont croisés, je suis devenue une maman qui allaite, porte des bébés, couche en tissu, co-dort, attachée et n'a pas regardé en arrière. 

Avec mon deuxième enfant – une fille – j'ai entrepris le même parcours. Malheureusement, la vie avait d'autres plans. Je suis tombée malade peu de temps après sa naissance, et dans un coup du sort terrifiant, j'ai temporairement perdu ma capacité à voir, à marcher et à être la mère que je voulais être.

Pendant deux mois, la mystérieuse maladie m'a laissée à l'hôpital, incapable de nourrir ou même de tenir mon bébé. Il a fallu encore quatre mois de rééducation pour réapprendre les compétences que j'avais perdues. Pendant ce temps, j'ai perdu mon indépendance, mon autonomie et surtout mon identité – celle où j'étais la personne la plus importante dans la vie de ma fille.

Mais ma famille ne s'est pas effondrée.

Les voisins sont venus à la rescousse, déposant de la nourriture pour s'assurer que ma famille profite d'un repas chaud chaque soir. Les grands-parents s'occupaient de nos enfants pendant la journée pour que mon mari puisse continuer à travailler. J'ai eu accès aux soins médicaux nécessaires qui m'ont aidé à me rétablir complètement et à retourner dans ma famille.

J'ai eu de la chance.

Dans de nombreuses parties du monde, mon histoire se serait terminée bien différemment.

En Afrique subsaharienne, par exemple, les familles courent un risque beaucoup plus grand de s'effondrer face aux défis auxquels ma famille a été confrontée pendant ces quelques mois effrayants. Lorsque j'ai visité la Tanzanie en tant que directeur de l'engagement communautaire pour SOS Villages d'Enfants, j'en ai été le témoin direct. J'ai vu des familles qui s'étaient effondrées et des enfants qui avaient été abandonnés parce qu'un parent ne pouvait pas s'occuper d'eux seul, après avoir perdu un partenaire à cause de la maladie.

Mais j'ai aussi été témoin de quelque chose d'incroyable : le programme SOS Family Strengthening en action.

En fournissant un soutien similaire à celui que ma propre famille a reçu - comme une garde d'enfants gratuite pour qu'un parent puisse continuer à travailler, des médicaments pour aider une mère malade à se rétablir, et de la nourriture et du lait maternisé pour les enfants afin qu'ils puissent grandir et s'épanouir - les familles ont pu affrontez leurs défis de front et, surtout, restez ensemble.

Ma visite en Tanzanie m'a appris que grâce à nos généreux donateurs, les mères, les familles et les enfants reçoivent le même type de soutien, d'amour et d'enfance que je souhaiterais pour ma propre famille.

Le soutien que n'importe quelle mère voudrait.

Chaque jour, SOS Villages d'Enfants apporte son soutien aux mères et aux familles du monde entier. Lorsque vous faites un don aujourd'hui, vous responsabilisez les mères et renforcez les familles. N'hésitez pas, faites un don maintenant et responsabilisez une mère aujourd'hui.

Melanie Davis est directrice de l'engagement communautaire pour SOS Villages d'Enfants Canada. Elle vit dans le quartier Alta Vista d'Ottawa avec son mari et ses deux enfants.

Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, à parrainer un village ou à faire un don ponctuel. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.