Le petit Luciano peut marcher

Comment votre soutien transforme la vie des jeunes.

SOS Villages d'Enfants pense qu'aucun enfant ne devrait grandir seul. Notre première priorité est de soutenir les familles à risque pour prévenir l'éclatement de la famille, afin que les enfants n'aient pas besoin d'une prise en charge alternative. Ceci est réalisé par le biais de notre programme de renforcement de la famille. Dans les cas où un enfant ne peut pas être pris en charge par sa famille d'origine, nous proposons une prise en charge familiale alternative de qualité sous la forme de villages d'enfants, où les enfants grandissent au sein d'une famille SOS.

La famille de Luciano* reçoit un soutien par le biais du programme de renforcement de la famille, pour aider aux soins médicaux de Luciano.

Le petit Luciano peut marcher

Luciano* a quatre ans et est originaire du village de Mijoga à Machinjiri, à la périphérie de Blantyre in Malawi.

Le jour de sa naissance, sa mère très enceinte a dû parcourir une distance de 25 km à pied pour se rendre au centre de santé le plus proche. Luciano a fini par naître en cours de route, lorsque les contractions sont devenues trop lourdes à supporter pour sa mère. Au milieu de nulle part, avec l'aide de sa grand-mère, sa mère a mis au monde le beau petit garçon.

Quelques jours après sa naissance, les membres de la famille de Luciano ont commencé à remarquer qu'il était né avec ce qu'on appelle en termes médicaux un pied bot bilatéral [une flexion anormale du pied]. Sa famille a décidé de consulter un médecin et ils ont été référés à l'hôpital général de la région, à environ 40 km de leur village. Luciano a été admis pour une rééducation et une thérapie pour son pied. Il a ensuite été placé dans un programme de routine dans un autre établissement de santé où il devait se rendre à l'hôpital deux fois par semaine.

Bien que cela ait été nécessaire au développement du petit Luciano, c'était extrêmement difficile à gérer pour sa famille. Ils vivaient à bonne distance de l'installation et gagnaient très peu de revenus en tant que petits agriculteurs. Ils ne pouvaient pas se permettre de parcourir la distance de 40 km aller-retour, deux fois par semaine. En conséquence, le traitement de Luciano a été suspendu.

« C'était tellement difficile pour nous de faire tout le chemin. Nous devions être en route si tôt le matin pour y arriver à temps, et nous n'avions pas d'argent pour payer les transports en commun pour nous y emmener, sans parler d'acheter de la nourriture pour que Luciano mange en chemin. Ce fut une décision douloureuse à prendre car mon enfant allait mieux, mais je n'avais pas le choix », a déclaré la mère de Luciano.

Lors d'une visite de sensibilisation dans le village de Mijoga en 2015, des membres de l'équipe SOS ont rencontré la famille de Luciano et les ont inscrites au programme SOS de renforcement de la famille (FSP). L'une des toutes premières interventions du FSP a été de fournir à la famille un accès aux soins médicaux au centre médical du village d'enfants SOS de Blantyre. Pour le petit Luciano, c'était fortuit, car le centre médical est également un centre de réadaptation pour enfants renommé. Le garçon a presque immédiatement repris le traitement.

Le technicien en chef du centre de rééducation a effectué des évaluations et a commencé à donner des exercices de physiothérapie à Luciano pour corriger la torsion du pied. Il a mis un plâtre au pied pour que le garçon commence à marcher correctement tout seul. Chaque fois que le petit pied se corrigeait d'une manière ou d'une autre, un nouveau plâtre était fait. « Lorsqu'il a rejoint le programme, Luciano n'était pas capable de marcher. Nous avons fait des exercices de physiothérapie avec lui et utilisé beaucoup de plâtres sur le pied jusqu'à ce qu'il commence à marcher normalement », a expliqué le technicien.

Luciano est toujours tout sourire lorsqu'il voit l'équipe de rééducation. Il se rend compte qu'ils l'ont aidé à corriger son pied et à lui faciliter la marche. Avec son plâtre de Paris, il montre un peu ses talents de marcheur et joue même dans la cour du centre avec d'autres enfants, chaque fois qu'il vient en séance.

 

*Le nom a été changé pour protéger la vie privée de l'enfant.