Thary a volé le nid mais reste proche de sa famille

Friday, Juillet 13, 2018
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Fille cousant avec sa mère SOS

De nombreuses années de guerre civile en Cambodge détruit la quasi-totalité des infrastructures du pays et mis à mal la vie d'innombrables personnes, y compris la famille de Thary à Battambang, bien avant sa naissance.

La faiblesse de l'économie nationale a beaucoup affecté ses parents. Ils n'étaient pas éduqués et n'avaient pas non plus d'emplois sûrs ni d'entreprise pour subvenir aux besoins de leur vie familiale quotidienne. Les frustrations de la vie quotidienne ont amené la violence dans la famille. Cela a continué après la naissance de Thary.

Thary a vécu dans ces circonstances difficiles jusqu'à l'âge de deux ans. Son père a quitté la famille et n'est jamais revenu. Quelques années plus tard, sa mère est tombée gravement malade d'une infection pulmonaire. Sans l'aide de personne d'autre, la mère de Thary a continué à travailler comme agricultrice de subsistance en faisant un travail ardu en échange d'un très petit revenu pour subvenir à ses besoins et à ceux de Thary. Bientôt, il n'y avait plus d'argent pour les médicaments et la mère de Thary a succombé à la maladie en 2005.

Famille SOS au Cambodge

Thary, six ans, a emménagé chez sa tante Seng, mais elle n'avait aucun revenu et ne pouvait pas s'occuper de la petite fille. Thary était inscrite à l'école et fréquentait la première année d'une école publique, mais le besoin d'aider à mettre de la nourriture sur la table était si pressant qu'elle manquait trop souvent l'école. Elle devait aider sa tante à joindre les deux bouts pour qu'ils puissent survivre. Tante Seng a alors contacté SOS Villages d'Enfants à Battambang pour voir si sa nièce pouvait trouver les soins dont elle avait désespérément besoin.

Thary a rejoint sa famille SOS en 2006. Sa tante est venue lui rendre visite pendant les deux premières années lors d'occasions spéciales et de célébrations nationales, mais avec le temps, le contact a été perdu avec tante Seng.

« Puis, trois ans plus tard, la tante de Thary et un autre parent sont venus lui rendre visite », raconte Pisey, la mère SOS de Thary. « Ils venaient souvent lui rendre visite et l'emmenaient même quelques jours dans leur ville natale. Et ainsi les visites à domicile de Thary se sont poursuivies.

L'histoire de Thary dans ses propres mots

De là, moi, Thary, je raconterai ma propre histoire. Maintenant, j'ai 19 ans et le temps semble avoir passé très vite. Les 12 dernières années passées avec ma famille SOS au village d'enfants SOS de Battambang ont été les meilleures. Je peux dire que tout ici est très bon pour moi et ma vie. J'ai une mère et une famille que je n'avais pas avant et je peux dire que je suis la fille la plus chanceuse car j'ai toujours eu du soutien. Ce que je ne peux pas décrire, c'est le sentiment d'avoir une famille chaleureuse et attentionnée, ma charmante mère et mes frères et sœurs.

Sœur et mère aidant une fille à faire du vélo

A mon arrivée, ma mère SOS m'a reçu avec un sourire chaleureux. Elle m'a mis à l'aise. Elle me prit la main et me conduisit vers la maison. Elle m'a donné de nouveaux vêtements à porter et de la nourriture délicieuse à manger. Elle m'a soigné quand j'étais malade. Elle m'a toujours conseillée et conseillée même si parfois je ne l'ai pas suivie. Même alors, elle a continué à me conseiller. Quand j'étais l'aîné de la famille, j'ai beaucoup appris de ma mère sur la façon de prendre soin d'une famille. J'ai appris à faire les tâches ménagères. J'ai aidé ma mère à préparer mes frères et sœurs pour l'école et je les ai aidés dans leurs travaux ménagers. Et j'ai aussi trouvé ma passion, la cuisine. Personne ne pouvait me battre dans la cuisine des nouilles frites !

Grandir avec mes frères et sœurs a rendu notre lien de plus en plus fort. Même si nous ne sommes pas des frères et sœurs biologiques, nous sommes liés par l'amour. Nous nous aimons beaucoup. Nous avions l'habitude de nous réunir pour partager nos choses préférées ou écouter ma mère raconter des blagues après le dîner. Ce sont quelques-uns de mes meilleurs souvenirs quand j'étais jeune. En 6e année, j'ai obtenu le meilleur score en mathématiques avec l'aide de ma sœur. Comme dans d'autres familles, il était courant d'avoir des querelles et des querelles avec des frères et sœurs plus jeunes, surtout lorsqu'ils mettaient à mal l'ordre de la maison. C'était juste une partie normale de la croissance.

Famille SOS au Cambodge

Très vite, le moment est venu pour nous frères et sœurs de poursuivre nos carrières séparées. Nous nous sommes envolés du nid. Deux d'entre nous sont à Phnom Penh, trois frères ont déménagé au foyer de groupe de jeunes et je vis à Siem Reap pour apprendre à devenir chef. Un jour, j'aimerais avoir une famille à moi, avec un garçon et une fille.


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Les Canadiens qui souhaitent aider les enfants vulnérables sont encouragés à parrainer un enfant, à parrainer un village ou à faire un don ponctuel. Votre soutien changera la vie des enfants orphelins, abandonnés et autres enfants vulnérables. S'il vous plaît aider aujourd'hui.