Grandir après un tremblement de terre

Date limite, le lundi 12 janvier
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Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre d'une magnitude de 7.0 a bouleversé la vie en Haïti. Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, 400 enfants non accompagnés sont arrivés au Village d'enfants SOS à Santo, une province proche de Port-au-Prince, la capitale détruite par le tremblement de terre. Les mères SOS, qui avaient chacune jusqu'à neuf enfants à leur charge, ont ouvert leurs maisons et leurs bras à pas moins de 30 filles et garçons. Des tentes ont été installées pour fournir un abri temporaire aux enfants supplémentaires, et le personnel d'urgence de SOS Villages d'Enfants s'est rapidement déployé pour aider à prendre soin d'eux.

Luiane est devenue une SOS maman peu de temps avant le drame. À l'époque, elle s'occupait de huit enfants âgés de 6 à 15 ans. Soudain, elle s'est retrouvée responsable de 29 enfants avec des histoires et des âges variés - le plus jeune n'avait que 8 mois. S'occuper d'eux tous exigeait plus de temps et d'engagement. « Je n'ai pas eu le temps de dormir. C'était une période très éprouvante. Mais grâce au travail d'équipe, avec l'aide de nos tantes, nous avons réussi », explique-t-elle.

Pour cette ancienne enseignante, l'augmentation du nombre d'enfants n'était pas le plus grand défi : ce sont les trois bébés, soudainement sous sa garde, qui souffraient de malnutrition. "Ils demandaient plus d'attention, avaient besoin d'alimentations spéciales ; toutes les deux heures, ils avaient besoin de manger", explique Luiane. Cinq ans plus tard, ces enfants vivent toujours dans le village SOS, avec Luiane comme mère SOS. Tous les trois sont en bonne santé et actifs.

Prendre soin de l'avenir d'Haïti

Marie Jocelyne a aidé à élever cinq générations d'enfants SOS. Elle célèbre fièrement les réalisations de ses enfants SOS au fil des ans : « Ce sont des avocats, des comptables, des électriciens, des plombiers et des constructeurs. Aujourd'hui, une cinquième génération d'enfants grandit avec elle et est sur la voie du succès.

Mais, les enfants SOS de Marie Jocelyne sont aussi fiers de leur maman SOS et ne manquent pas une occasion de souligner son talent exceptionnel en cuisine. Il y a vingt-trois ans, Marie Jocelyne travaillait comme cuisinière et les enfants raffolent de ses lasagnes.

Aujourd'hui, elle s'occupe de 11 enfants, âgés de 4 à 15 ans. Certains d'entre eux ont vécu des moments très traumatisants. « Le jour du tremblement de terre, j'étais avec ma famille à la maison », se souvient-elle. "Au moment où nous avons ressenti le premier choc, j'ai formé une chaîne avec les enfants pour que nous puissions tous sortir de la maison et chercher un espace ouvert qui serait plus sûr."

Après le tremblement de terre, il y avait un grand sentiment d'insécurité. Les enfants ont souvent eu peur, notamment lors des répliques. Ils craignaient que la maison ne s'effondre. Mais Marie Jocelyne a calmé ses enfants et les a rassurés que tout irait bien.

Pour ce SOS maman, le principal défi après le tremblement de terre était de s'occuper de 35 enfants. "Nous n'avions jamais connu la garde d'autant d'enfants. Alors, à l'époque, le plus dur était le manque de sommeil, à cause de la quantité de travail", explique-t-elle.

Marie Jocelyne a essayé d'enseigner à tous les nouveaux jeunes comment s'aimer, accepter et respecter leurs frères et sœurs SOS, favorisant ainsi des relations harmonieuses. Elle a également essayé de leur apprendre à apprécier d'avoir accès à l'éducation dans un pays où ce droit fondamental est encore un privilège.

Cinq ans se sont écoulés depuis le tremblement de terre et la vie dans le Village d'enfants SOS à Santo a évolué. Certains des enfants qui sont venus à SOS Villages d'Enfants pendant l'urgence continuent de grandir avec SOS Villages d'Enfants ou reçoivent de l'aide par le biais de nos autres programmes à long terme.

Les mères SOS ne sont pas seulement des témoins clés de la façon dont le tremblement de terre a affecté ces enfants, mais aussi une source cruciale de stabilité et de soutien dans le processus de rétablissement.


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