Guérir les blessures profondes prend du temps

Tuesday, July 28, 2015
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Rara, est né à Dorra, au nord de Djibouti. Une campagne sèche caractérisée par un terrain volcanique rocheux et une végétation clairsemée. Comme la plupart des enfants ici, Rara est née à la maison ; sa date de naissance est inconnue car elle n'a pas été enregistrée.

On pense maintenant qu'elle a environ 7 ans, Rara a été élevée par sa mère veuve et malade mentale, qui souffrait également d'une paralysie partielle du côté gauche de son corps. Cette condition débilitante a privé Rara de l'affection parentale, de l'amour et d'une expérience d'enfance positive.

Elle a été forcée de grandir rapidement pour s'occuper de sa mère. Cette énorme responsabilité a affecté son développement mental et physique et sa capacité à s'épanouir. Et à six ans, Rara n'était toujours pas scolarisée. Prendre soin de sa mère malade et survivre avec le strict minimum était toute la vie qu'elle connaissait.

« Rara était une enfant à risque. Elle grandissait dans un foyer instable et sa mère était trop malade pour s'occuper d'elle et subvenir à ses besoins », explique Ali. "Elle n'avait ni l'espace ni le temps pour se sentir bien dans sa peau ou devenir la personne qu'elle était vraiment. Elle avait besoin de grandir dans une famille aimante.

Rara assise sur un lit avec ses membres SOS à Tadjourah, DjiboutiEn septembre 2014, maigre et le visage fatigué, Rara a commencé une nouvelle vie à Village d'enfants SOS Tadjourah.

« Elle parlait peu car elle avait du mal à s'exprimer. Elle avait aussi un léger bégaiement. Sa mère SOS avait trois très jeunes enfants à sa charge. Elle était donc ravie que Rara, étant l'aînée, aide un peu aux tâches ménagères », explique Ali.

« À ma grande surprise, elle a complètement refusé d'aider à la maison », explique Choun, la mère SOS de Rara. "Chaque fois que je lui disais quelque chose qu'elle n'aimait pas, elle se roulait par terre et faisait des pleurs horribles mais sans larmes. Elle n'était pas non plus intéressée à se mêler et à jouer avec d'autres enfants. Les rares fois où elle les rejoignait, elle leur tirait les cheveux ou les poussait hors des balançoires.

À l'école, son professeur de classe l'a décrite comme "toujours distraite et sans concentration". Elle se levait et marchait dans la classe au milieu d'une leçon. Parfois, elle sortait simplement de la classe.

L'environnement du village d'enfants SOS est stimulant et propice pour les enfants qui ont eu un passé traumatisant. Ils reçoivent le soutien et l'amour nécessaires pour commencer à guérir des blessures émotionnelles et à réveiller un profond désir de vivre enfoui. Ils redeviennent des enfants et se reconstruisent de nouveaux souvenirs.

Trois mois après l'admission de Rara, elle a commencé à développer un sentiment d'appartenance et la confiance s'est lentement établie entre elle et sa famille SOS. Se rouler par terre et pleurer s'est arrêté; elle a commencé à s'intéresser aux autres enfants et à aider aux tâches ménagères.

« Rara est une perfectionniste, notamment dans le nettoyage », explique sa mère SOS. «Elle est aussi très protectrice et attentionnée. Vous pouvez dire par la façon dont elle porte toujours son petit frère. Sa distraction a légèrement diminué et elle s'exprime bien ces jours-ci. Vous pouvez avoir une conversation avec elle.

Rara tenant son frère SOS à - Tadjourah, DjiboutiL'école pour elle reste cependant un défi. « Rara n'aime pas lire et elle ne va jamais à la bibliothèque », raconte Houssein Mohamed l'éducateur du village. « Sa curiosité est de toucher tout ce qu'elle n'a jamais vu ; et il y a beaucoup de choses de ce genre dans le programme SOS. Elle tient également à apprendre le nom des nouvelles choses qu'elle découvre chaque jour », dit-il.

Sa mère SOS ajoute; "Rara a besoin d'une famille qui l'entoure, qui la valide et l'accepte telle qu'elle est. Elle a besoin d'être comblée d'affection et d'amour car c'est une fille fragile.

Rara n'est qu'une enfant et sa famille SOS lui donne l'espace et l'encouragement nécessaires pour devenir de plus en plus confiante. Son histoire inspirante est une preuve suffisante que chaque enfant peut atteindre son potentiel s'il est placé dans un environnement d'accueil. Rara construit maintenant de nouveaux souvenirs grâce à des expériences positives dans sa famille SOS.

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