Haïti : Le besoin d'éducation

Wednesday, Décembre 17, 2014
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Dans un pays où près de la moitié de la population a moins de 18 ans, l'éducation représente un défi majeur pour Haïti, mais aussi l'une des principales solutions.

En Haïti, 80% des écoles sont privées. Il existe un énorme écart dans la qualité de l'éducation, car seule une minorité a accès au système privé plus sophistiqué et mieux équipé. Des frais de scolarité sont exigés dans les établissements privés et publics. Cela signifie que l'éducation peut être hors de portée, en particulier pour les 5.5 millions d'Haïtiens qui vivent avec moins d'un dollar par jour. Par conséquent, l'analphabétisme joue un rôle important dans l'approfondissement de la fracture sociale et économique ; les citoyens analphabètes sont confrontés à des défis encore plus difficiles pour accéder aux opportunités qui les aideraient à atteindre de meilleures conditions pour eux-mêmes et leurs enfants.

Depuis 1978, SOS Villages d'Enfants travaille en Haïti pour soutenir les enfants et les familles défavorisés et les aider à améliorer leurs chances dans la vie. Offrir des écoles et une éducation de qualité fait partie de ce soutien.

Charles Myrtil est directeur de l'école SOS de Santo, un quartier de la capitale Port-au-Prince. M. Myrtil pense que l'État devrait assurer l'éducation, en commençant par construire davantage d'écoles. Il a expliqué que bien que le gouvernement ait construit des écoles et promu l'éducation gratuite par le biais d'un programme de bourses au cours des dernières années, les programmes prometteurs et réussis n'ont pas été soutenus par le prochain gouvernement. « Un gouvernement peut commencer par une initiative, mais le suivant arrive et l'interrompt. Nous recommençons; nous recommençons constamment et cela bloque certaines initiatives.

Wadler Raymond, a noté que même si le nombre d'enfants qui fréquentent l'école primaire en Haïti est passé de 50% à 70% au cours de la dernière décennie, l'accès à l'école varie d'une région à l'autre. Et dans ce contexte, les zones rurales sont très loin derrière.

Une autre Haïti

Les évaluations de la façon dont Haïti s'est remis du tremblement de terre de 2010 limitent souvent leur analyse à Port-au-Prince, et on suppose que les mesures prises dans la capitale fonctionneront également pour le reste du pays. Pourtant, les zones rurales d'Haïti sont très différentes de la capitale et, à bien des égards, défavorisées.

Robenson Claude, le coordinateur national du programme de renforcement de la famille pour SOS Villages d'Enfants Haïti appelle cela « l'autre Haïti ».

« Il y a des enfants dans l'autre Haïti, la deuxième Haïti, qui, pour avoir accès à l'éducation, doivent marcher 15 à 20 kilomètres chaque jour pour aller à l'école. Il y a des familles qui doivent marcher des kilomètres avec des seaux sur la tête... juste pour avoir accès à l'eau », a-t-il expliqué.

Selon M. Raymond, la scolarisation est la réponse – le moyen d'échapper à la pauvreté et aux privations – pour les enfants vivant dans des zones reculées. C'est pourquoi SOS Villages d'Enfants offre des programmes d'alphabétisation, offerts dans les centres communautaires ruraux.

Laucita Louis vit à la campagne, dans une petite province près des Cayes. Elle travaille comme blanchisseuse pour subvenir aux besoins de sa famille. En raison de la pauvreté de ses parents, elle n'a jamais eu l'occasion d'apprendre à lire et à écrire. A la mort de son mari, Laucita se retrouve seule au monde, avec quatre enfants à nourrir, vêtir et élever. Aussi dur qu'elle ait travaillé, elle n'a jamais pu gagner assez pour s'en sortir. Puis Laucita a découvert le centre communautaire SOS Villages d'Enfants ; enfin, deux de ses enfants ont pu saisir l'opportunité qu'elle n'avait jamais eue.

« Je les amène à l'école à huit heures ; ils entrent, ils chantent et on leur apprend à lire et à écrire. Ils mangent deux fois par jour, même quand je n'ai rien à leur donner », a-t-elle déclaré.

Un autre membre de la communauté, Gherty Merger, a également eu du mal à subvenir aux besoins de sa famille, malgré un travail acharné.

« J'ai quatre enfants, mais deux sont au centre communautaire. Ils reçoivent une éducation, la première chose dont une famille a besoin. Deuxièmement, ils reçoivent des soins médicaux et ils reçoivent également de la nourriture », a-t-elle déclaré.

L'éducation pour se reconstruire

Au cours des douze premiers mois qui ont suivi le tremblement de terre, SOS Villages d'Enfants a mis en place des points de distribution alimentaire d'urgence et fourni de la nourriture à 40,000 XNUMX personnes chaque jour. L'organisation a également fourni des soins médicaux d'urgence à ceux qui en avaient besoin et a accueilli des enfants non accompagnés et orphelins, afin qu'ils soient pris en charge et protégés.

Une fois la phase aiguë de l'urgence passée et les besoins nutritionnels de la communauté stabilisés, SOS Villages d'Enfants a transformé ses points de distribution alimentaire en centres communautaires offrant une gamme de services sociaux pour les enfants et les familles. Actuellement, les enfants qui fréquentent les centres communautaires peuvent recevoir un soutien psychologique, une éducation et des aliments nutritifs ; ils peuvent aussi jouer et se renseigner sur les droits de l'enfant.

L'ancien directeur national de SOS Villages d'Enfants Haïti, Mario Brusa, a expliqué la vision plus large derrière les programmes éducatifs du centre communautaire SOS Villages d'Enfants. "Nous avons inclus des activités préscolaires parce que nous voulons vraiment encourager les familles à s'impliquer, à réaliser le rêve de voir leurs enfants scolarisés."

« N'oublions pas que l'un des objectifs du millénaire pour le développement est de fournir un accès gratuit à l'école primaire pour tous », a-t-il ajouté. "Et nous, avec cette petite goutte, essayons d'y contribuer."


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