Reportage photo : Des enfants trouvent la sécurité dans un climat d'incertitude au Soudan du Sud
Photos par Ashley Hamer
Six mois après leur évacuation de leur village de Juba, les familles de SOS Villages d'Enfants s'installent dans leurs maisons temporaires de la capitale sud-soudanaise. Ces photos, prises début décembre 2016, montrent que la vie est revenue à la normale pour les enfants malgré les problèmes de sécurité persistants dans le pays.
Le village d'enfants SOS de Juba, qui a ouvert début 2015, a été évacué le 11 juillet 2016 alors que les combats s'emparaient de la capitale. Les enfants ont été rapidement mis en sécurité, laissant derrière eux presque tout ce qu'ils avaient.
Même les brosses à dents ont été laissées lors de l'évacuation du village. Suite au déménagement, SOS Villages d'Enfants a lancé un programme d'urgence pour fournir des soins de santé et émotionnels, ainsi qu'un soutien éducatif et alimentaire aux plus de 120 enfants et jeunes SOS. Le programme de secours aide également les familles vulnérables à proximité du village temporaire.
Isaac James Adwok (au centre) s'entretient avec des enfants du village d'enfants SOS devant les portes du village temporaire. Isaac a joué un rôle déterminant dans l'évacuation du village de Malakal il y a trois ans et à nouveau en aidant à conduire les enfants en lieu sûr à Juba en juillet. Isaac, un collaborateur de SOS au Soudan du Sud, a reçu le prix Helmut Kutin pour son rôle dans l'évacuation des enfants de Malakal.
Les maisons qui ont été louées pour fournir un logement temporaire aux plus de 120 enfants et jeunes pris en charge par SOS ne sont pas aussi spacieuses que le village d'enfants SOS, mais l'enceinte offre un endroit sûr pour jouer, se détendre et manger.
Les enfants attendent un petit-déjeuner composé de thé, de pain, d'œufs à la coque et de fruits.
Les enfants savourent une tasse de thé à l'ombre du matin au village d'enfants SOS temporaire.
Des téléviseurs, des ordinateurs, des livres et la plupart des autres articles ménagers ont été perdus lorsque le village d'enfants SOS de Juba a été pillé lors d'une flambée de combats en juillet. Pour se divertir, les familles se réunissent aujourd'hui autour d'un ordinateur portable pour regarder la télévision.
L'école étant fermée pour les vacances de fin d'année, les garçons passent leurs après-midi à jouer au football dans un terrain proche de leur domicile temporaire.
Les conditions dans les maisons louées sont exiguës par rapport au village abandonné, mais les enfants passent leur temps avec des jeux et des activités.
L'infirmière Achol Ajak Nyibong gère le petit dispensaire du village temporaire. Elle a dû rééquiper et réapprovisionner l'établissement de santé depuis que celui du village d'enfants SOS a été pillé en juillet.
Contexte
En décembre 2013, quelque 80 enfants et 40 jeunes pris en charge par SOS Villages d'Enfants à Malakal, ainsi que 30 collègues, ont été évacués vers un complexe de l'ONU à Malakal en raison des combats et du pillage du village d'enfants SOS. Trois mois plus tard, ils ont été transférés à Juba, la capitale. En août 2014, les familles SOS déplacées de Malakal ont emménagé dans un village temporaire à Jebel, à la périphérie de Juba.
Le village d'enfants SOS, le centre pour jeunes et le programme de renforcement des familles à Juba ont ouvert leurs portes en janvier 2015. Les combats qui ont éclaté dans la capitale début juillet 2016 ont forcé les familles SOS à évacuer vers des logements ailleurs à Juba. Aujourd'hui, plus de 120 enfants et jeunes vivent dans des logements locatifs. En juillet 2016, un appel humanitaire a été lancé pour venir en aide aux familles SOS ainsi qu'aux enfants et familles à risque de la communauté voisine.
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