Les enfants SOS de Gaza ont des peurs inévitables - #putchildrenfirst
Les enfants de la bande de Gaza et d'Israël ont grandi avec la menace constante de la violence et ont appris à vivre avec. Mais la tension et la peur de la situation récente ont été très difficiles dans les villages d'enfants SOS de la ville de Rafah, à 30 km au sud de la ville de Gaza, et dans la ville israélienne de Arad, près de la Cisjordanie.
Samy Ajjour, coordinateur SOS au Territoires palestiniens, rapporte que ces derniers temps ont été difficiles : « Il y a eu beaucoup d'obus et de bombardements. Aucune bombe n'a atterri directement sur notre Village d'Enfants ; cependant, ils ont été à portée de voix. Nous avons vu et ressenti l'impact. Il ajoute qu'ils sont en mesure de subvenir à tous leurs besoins essentiels, bien qu'il y ait une pénurie d'électricité et qu'Internet soit coupé. Fin juillet, le carburant manquait, les banques étaient fermées et personne n'allait faire ses courses, car "on a l'impression que tout corps en mouvement est une cible".
Pour cette raison, et avec les bombardements continuels, les travailleurs du bureau SOS n'ont pas pu entrer, forçant le bureau à fermer. Les travailleurs sociaux ou les psychologues non plus, et toutes les activités extérieures pour enfants ont été annulées, juste au moment où elles sont le plus urgentes pour atténuer le stress constant.
L'inquiétude est ressentie aussi vivement de l'autre côté de la frontière, à Arad. « Les enfants du village vont bien, mais ils s'inquiètent pour leurs frères, leurs sœurs et leurs parents », explique Matti Rose, directrice du village d'Arad SOS. Beaucoup ont des parents dans des zones qui ont été ciblées par le passé par des roquettes depuis Gaza.
La vie dans ces villes est déjà assez difficile même sans les bombardements. La population d'Arad comprend de nombreux groupes minoritaires ou à haut risque: les immigrants éthiopiens dont l'incapacité à parler ou à lire l'hébreu les limite à des emplois subalternes et mal rémunérés et dont les enfants ont un taux élevé de toxicomanie et d'alcoolisme; les Bédouins du Néguev qui ont abandonné leur mode de vie nomade et se sont installés dans des villages sans électricité, sans eau courante, sans collecte des déchets ni soins de santé ; grandes familles Haredi dont les pères n'ont pas d'emplois permanents. À Gaza, 23 % de la population est au chômage, 38 % vit en dessous du seuil de pauvreté et 53 % a moins de 18 ans. La nourriture est chère, les services médicaux ne sont pas toujours accessibles, la violence domestique est élevée et les attentes des gens en matière de changement positif s'amenuisent. .
Une étincelle d'espoir, cependant, est fournie par la coopération entre les villages d'enfants SOS de La Palestine et en Israël. SOS Israël a averti à plusieurs reprises les hautes autorités militaires de l'emplacement des programmes SOS Villages d'Enfants à Gaza et en Cisjordanie, leur donnant les coordonnées géographiques exactes afin de protéger les familles des bombardements. Selon Ajjour, les mères SOS disent à leurs enfants « que le village SOS est l'endroit le plus sûr au monde, donc ils n'ont pas à s'inquiéter ». L'inquiétude est cependant impossible à éviter pour tous ceux qui vivent dans les régions déchirées par la guerre.
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